Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Cette formule résume pour moi toute la création artistique.
Une nouvelle production peut être résumée comme un assemblage de deux choses préexistantes.
Le collage est finalement la seule forme de création.
Tout ce que je fais se rapproche d'une immense et sérieuse parodie, sans cynisme.
Comme une constante d'un manque général de sens et de saveur.
Notre monde est plein de formes et de matériaux pour récupérer, transformer, détourner.
C'est juste un jeu de langage.
Il suffit de se baisser pour les ramasser, de les démonter, de les bricoler et de les remonter.
Nous sommes devenus des couteaux suisses, des boîtes à outils.
Quel que soit le support, le processus reste le même.
Je documente la transformation de la société de consommation en société de valorisation.
Tout est fait à la main, bricolé.
Puisque la maîtrise technique n'a plus d'importance, que nous pouvons nous entraîner dans tout depuis la maison,
le monde est à la portée de toute personne disposant d'une connexion Internet.


Né en 1990 dans les Vosges, Robin Lopvet est un artiste plasticien multimédia travaillant sur les question des jeux de langage, d’économie de la récupération, de la parodie, du bricolage et du ludique.
Sa pratique principalement axées sur l’image revisite l’histoire de l’art sur le ton de l’absurde, avec humour et acidité.
Pratiquant la retouche numérique depuis une vingtaine d'années, il fait partie de cette vague post-photographique qui revendique une retouche assumée, visible, ramenant un geste pictural dans des pratiques numériques.
Installé à Arles, il expose régulièrement en France et à l'international (Etats-Unis, Pays-Bas, Japon, Chine, Espagne, Pologne et Russie) tout en travaillant dans la retouche d'images de manière professionnelle.

Il vit et travaille sur Internet.